vendredi 23 février 2007

LES TRACES DU SOUVENIR

Le premier outil de l'homme, c'est la main ; le deuxième, l'intelligence.
Avec sa main, il prend et tient les objets. Cette main devient alors une arme ou un ustensile.
Grâce à son intelligence, il transforme, perfectionne et découvre des utilisations insoupçonnées à l'origine.
Après avoir bu l'eau de la source, à la bouche puis dans le creux de la main, l'homme se saisit de la corne de boeuf ou du coquillage. Enfin, il invente le récipient :
L'ARTISAN EST NE.
L'homme a forgé l'outil pour combler les impératifs vitaux auxquels il faut répondre : se nourrir, se vêtir, se protéger, et quelquefois se battre.
La complexité des besoins excite les prouesses de l'imagination créatrice.
La panoplie se diversifie, se spécialise, s'étoffe, selon que s'assemble, maillon après maillon, la longue chaîne du savoir.
Les outils donneront naissances aux productions surhumaines et robotisées du XXe siècle.
En raison de sa qualité, l'oeuvre de l'artisan accompagne quotidiennement plusieurs générations.
L'artisan d'hier a amené le savoir d'aujourd'hui. Il fut le creuset d'où est sorti le progrès.
Les artisans ont, à travers les plus grandes difficultés, défini les rapports harmonieux avec la nature et établi une très grande solidarité avec leurs semblables.
Leur grand savoir, transmis par expérience, a laissé bien peu de traces aujourd'hui.
Elles n'en ont que plus de valeur émotive et elles forcent le respect.