vendredi 2 février 2007

METIERS OUBLIES ... LE FERBLANTIER

( de gauche à droite)
* Epi de faîtage en zinc
* Fer à souder
* Bassine en cuivre
* (en dessous de la basine) Gargouille en tôle mise
en fin de gouttière
* (en dessous de gauche à droite) Fer à souder
* Burettes à huile en tôle
* Cisaille droite










Le ferblantier est la personne qui fabrique, vend des objets en fer-blanc.




Le ferblantier joua un rôle important parmi les artisans du métal au XIXe siècle.


ci-dessus : le réparateur de fer-blanc avec sa famille.


Petit métier itinérant, le ferblantier transporte ses outils, ciseaux, cisailles, fers à souder, et sa petite forge.


Grâce au perfectionnement du laminoir, le métier se développa au début du XVIIIe siècle en Angleterre et en France. Dés le XIVe siècle, l'Allemagne détenait le secret du laminage, vendant ainsi le fer-blanc à l'Europe.

Par martelage, les Allemands étaient parvenus à transformer des barres de fer en feuilles de tôle qui, une fois décapées, subissaient deux étamages en étant immergées dans un bain d'étain. Grâce à un laminoir composé de deux cylindres d'acier tournant en sens inverse, l'industrie du fer-blanc était née.


Le ferblantier se consacra surtout à la réalisation des ustensiles de cuisine. Durant tout le XIXe siècle, ceux-ci concurrencèrent tout ce qui avait été fait précédemment en cuivre, en étain et en bois.


L'éclairage extérieur des fermes et des granges se faisait à la lanterne, réalisée dans des formes les plus originales et les plus artistiques. Pour éclairer les églises et les processions, il y avait aussi des lanternes (à placer sur les autels), des palmes en tôle, des chandeliers et , pour la maison, des bougeoirs.


Les outils utilisés sont assez simples, enclume ou bigorne, ciseaux et cisaille, marteaux et fers à souder. Le ferblantier fait aussi des chaufferettes pour les pieds, des arrosoirs, des bidons à huile.


Les machines-outils apparaissant rapidement, le métier artisanal deviendra progressivement industriel et les produits vendus chez les quincaillers. Faites avec de petis moyens, les oeuvres furent bon marché; elles furent très répandues et devinrent indispensables à une multitude de personnes.

METIERS OUBLIES ... LE REMOULEUR

A l'origine de la corporation , le maître coutelier monopolisait aussi cette activité. Trés peu rémunératrice et nécessitant des déplacements constants à la recherche des ciseaux et couteaux à affuter, ce furent de petit artisans, les "gagne-petit", qui allaient de porte en porte, invitant les ménagères à faire renouveler le fil émoussé de leurs ciseaux.
photo : à Thiers, les ateliers d'émouleurs sont installés sur les bords de la Durolle. Les ouvriers sont allongés sur une planche afin que tout leur poids portes sur l'outil à affûter. La pierre étant continuellement arrosée, la production dépend du débit de la rivière. Le polissage et le lissage terminent la finition, puis le monteur assemble la lame au manche.
LE REMOULEUR est une personne qui aiguise les couteaux et les instruments tranchants.

Durant tout le XIXe siècle, le rémouleur voyage de village en village. Il a un modeste échoppe dans les villes de moyennes importance. Il est souvent raccommodeur de porcelaine et de chaudrons. Les ustensiles sont précieux, il faut les faire durer le plus longtemps possible.

La soudure réparatrice, la rondelle en métal, leur donnent une vie plus longue, donc une utilité durable.

Sa meule ambulante est actionnée au pied par une pédale.

LES METIERS OUBLIES ..... L'ARDOISIER


L'ARDOISE, roche schisteuse, sa couleur généralement gris foncé virant parfois au violet, se divisant facilement en plaques minces et servant notamment à couvrir les toits. Peut être débitée en feuilles d'épaisseur les plus variées.
Grâce à son affinage, résistant aux intempéries, matière légère non poreuse, c'était le matériau naturel servant de couverture pour les toitures.

La région d'Angers est trés riche de ces gisements. La France possède quatre massifs ardoisiers importants : les Pyrénées, le Massif Central, la Bretagne et les Ardennes.

L'ardoise se travaille humide, afin d'être fendue plus facilement.

Le travail des ardoisiers se rapprochait de celui des tailleurs de pierre :
* première opération le quernage qui consiste à séparer les blocs qui ont souvent deux mètres de long. On utilise la scie afin de faire une entaille où l'on introduit un coin de fer qui, enfoncé au maillet, fait éclater le bloc en feuilles parallèles.
* pour fendre le schiste, l'ardoisier se sert d'un ciseau de cinquante centimètres de long. Il la divise en feuilles d'épaisseurs égales allant de deux à cinq millimètres.
* la taille se fait avec des ciseaux plus fins.
* l'ardoise est posée sur un chevalet, mise au gabarit grâce à un patron en tôle.


L' artisan apportait sa note personnelle
pour décorer le faîtage du toit ou pour
agrémenter les surfaces des toitures.
Il en taillait certaines en forme de coeur
ou des quatre éléments du jeu de cartes,
donnant de la poésie à son travail.

L'outillage : tenailles, fenderets, forets pour percer les trous.